Pourquoi je n’accompagne pas que…
🌿 Pourquoi je n’accompagne pas que…
Certaines professionnelles font le choix de se spécialiser dans une problématique bien définie : les troubles du comportement alimentaire, les violences sexuelles, les troubles de l’attention, pour ne citer qu’eux.
Ces orientations peuvent avoir tout leur sens et répondre à un véritable besoin. Pourtant, ce n’est pas la voie que j’ai choisie.
J’ai fait un autre pari : celui de ne pas réduire l’humain à un symptôme.
Celui de ne pas poser une étiquette sur une souffrance, aussi réelle soit-elle.
Car venir en thérapie, ce n’est pas venir avec un trouble, c’est venir avec une histoire.
Et une histoire humaine est toujours plus vaste, plus complexe, plus intime que la seule difficulté qui pousse à consulter. Elle ne peut être contenue dans une définition clinique ou un acronyme. Elle parle de liens, d’attachements, de ruptures, de blessures anciennes, de fragilités enfouies, mais aussi de désirs, d’élans, de forces vitales en demande d’expression.
🌱 Une vie intérieure complexe, tissée dans l’unique
Le développement d’un être humain ne suit jamais une ligne droite. Il est fait de croisements, d'influences, de bifurcations, parfois de brisures. C’est une aventure intime, unique, qui s’enracine dans de multiples strates : la personnalité propre, la sensibilité, les premières expériences, l’éducation reçue, le climat affectif dans lequel on a grandi… Mais aussi — et cela est essentiel — dans l’histoire familiale plus large.
Il existe des mémoires qui traversent les générations sans dire leur nom, des atmosphères transgénérationnelles qui influencent les comportements, les croyances, les peurs, les silences.
Ainsi, ce que nous vivons dans le présent est souvent le fruit d’un enchevêtrement invisible : entre le passé individuel, le passé familial, et les réponses que nous avons trouvées, parfois très tôt, pour nous adapter.
Aucune trajectoire ne ressemble tout à fait à une autre.
Et c’est bien cela qui, pour moi, rend l’accompagnement thérapeutique si précieux : il se réinvente avec chaque personne.
🎓 Accompagner l’humain, pas seulement un symptôme
La psychothérapie n’est pas une suite de protocoles appliqués à des symptômes classifiés.
C’est une rencontre. Une mise en lien. Un cheminement partagé.
Être psychopraticienne, c’est avoir été formée durant plusieurs années à la compréhension du développement psychique, corporel et relationnel de l’humain, de l’enfance à l’âge adulte. C’est avoir étudié les mécanismes de défense, les dynamiques de l’attachement, les grands archétypes de la psyché, les enjeux du trauma, les processus de transformation.
C’est aussi, et peut-être surtout, avoir traversé un travail sur soi profond, exigeant, pour apprendre à écouter, à accueillir sans projeter, à se laisser déplacer par la rencontre.
Dans mon cabinet, je ne vous accueille pas à partir d’un trouble.
Je vous accueille à partir de vous.
Avec votre histoire singulière, vos douleurs, vos écueils… mais aussi vos ressources, vos élans, vos rêves parfois oubliés.
Je ne cherche pas à "réparer" une partie de vous.
Je vous accompagne à réhabiter votre totalité.
🌺 Pourquoi je ne pose pas de diagnostic
Il arrive que l’on me demande :
« Est-ce que j’ai un trouble ? Est-ce que je suis hypersensible ? dépressive ? TDAH ? »
Ce sont des questions légitimes, qui traduisent souvent le besoin de comprendre, de mettre un mot sur ce qui échappe.
Mais il est important de faire une distinction claire : le diagnostic médical relève de la médecine.
Il s’appuie sur des critères précis, un cadre légal, des responsabilités spécifiques.
En tant que psychopraticienne certifiée, j’ai été formée à la psychopathologie. Je suis donc en capacité de repérer les signes d’un trouble, d’identifier un état qui nécessiterait un suivi médical ou psychiatrique, de comprendre un traitement et d’entrer en lien, si besoin, avec les professionnels de santé qui vous accompagnent.
Mais ce n’est pas moi qui pose un diagnostic. Ce n’est pas mon rôle, ni mon champ d’intervention.
Mon rôle est ailleurs.
Il est de vous accompagner là où vous en êtes, sans vous réduire à un nom ou à une catégorie.
De vous aider à comprendre ce qui a pu participer à la naissance d’un symptôme.
De vous soutenir dans le passage, la traversée, parfois l’acceptation, parfois la métamorphose.
De vous offrir un espace où ce qui est douloureux peut être entendu, accueilli, reconnu.
🌻 Un accompagnement pluriel et vivant
Je reçois des personnes aux parcours très variés, portant des vécus singuliers.
Certaines viennent pour des angoisses, un stress persistant, des troubles du sommeil.
D’autres traversent un conflit relationnel, une difficulté dans leur rôle de parent, une période de crise intérieure.
Il y a aussi des personnes en questionnement identitaire, en épuisement, en transition, en deuil.
Et il y a toutes celles qui ne sauraient même pas nommer précisément ce qui les amène — mais qui sentent que quelque chose, au fond, appelle à être entendu.
Toutes ces expériences sont légitimes.
Aucune n’est trop "petite", trop floue, trop complexe pour être accueillie.
Mon approche est intégrative, psychocorporelle, analytique, transgénérationnelle.
Elle s’adapte à la personne, à son rythme, à ses besoins du moment. Elle ne cherche pas la performance, mais la justesse. Pas la normalisation, mais la présence à soi.
💠 Une pratique qui honore l’unicité
Accompagner, pour moi, c’est honorer la vie telle qu’elle se manifeste chez chacun.
Avec ses ombres, ses forces, ses paradoxes, ses cicatrices et ses possibles.
C’est offrir un espace où l’on peut déposer sans être jugé.
Un espace de ralentissement, de respiration, d’introspection, de mouvement intérieur.
Un espace où, petit à petit, quelque chose se transforme. Où une parole enfouie retrouve son droit de cité. Où un élan de vie peut se remettre à circuler.
Je n’accompagne pas une problématique.
J’accompagne une personne.
Et c’est cette relation-là, toujours unique, toujours vivante, qui fait sens.
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